Pourquoi certains expatriés n’aiment pas rentrer au pays ?

Cela fait désormais un peu plus d’un an que je vis en Asie (Chine, puis Vietnam) et j’ai remarqué quelque chose de très intéressant parmi les étrangers. La majorité des étrangers se classent en deux catégories

1) Les étrangers « court-terme »

A Beijing où j’ai vécu (j’imagine que c’est la même chose à Hô Chi Minh Ville), il y a énormément de va et vient parmi la communauté étrangère, de gens qui ne restent pas longtemps. Des étudiants en échange universitaire qui restent 3 ou 6 mois, des touristes au long-cours, des gens venus tenter leur chance et qui repartent, ou encore des expatriés qui ont un coup de blues et repartent rapidement dans leur pays d’origine…

2) Les étrangers « au long cours »

Je connais très peu de gens qui restent 1 ou 2 ans à l’étranger. Soit les gens restent peu longtemps à l’étranger, soit ils restent très longtemps. La plupart de mes amis habitant depuis plusieurs années en Asie n’ont, pour la majorité d’entre eux, aucune envie de rentrer en France… (lire aussi: de quoi vivent les Français à l’étranger)

Pourquoi ? Laissez-moi vous donner mon analyse

La pyramide de Maslow

La pyramide de Maslow correspond à une hiérarchisation des besoins de l’être humain. En bas de la pyramide se trouvent les besoins élémentaires pour survivre (manger, boire, dormir…) et puis une fois que les besoins de bases sont pourvus, l’Homme souhaite plus de sécurité (emploi, bonne santé), puis cherche de l’estime de soi (amour, amitié…) et enfin à s’accomplir personnellement comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessous

pyramide-de-maslow

 

 

Or, en France, on peut raisonnablement considérer que les besoins situés en bas de la pyramide de Maslow (manger, boire, dormir, santé, droit à la propriété) sont pourvus pour l’immense majorité de ses habitants…

La problématique des Français à l’étranger

Quand l’immigration est souvent le fait de gens pauvres allant tenter leur chance dans des pays riche pour trouver une réponse plus adaptée à leurs besoins de base, les Français partant dans les pays émergents répondent à une problématique différente. Leur problématique n’est souvent pas de manger ou de trouver un emploi (la majorité des Français que j’ai rencontré à l’étranger sont pour la plupart diplômé et avec de l’expérience) mais de trouver une réponse plus adaptée que celle pouvant être trouvée en France (ascenseur social en panne…) aux besoins situés en haut de la pyramide de Maslow (accomplissement et épanouissement de soi).

Voici quelques raisons qui expliquent pourquoi de nombreux Français à l’étranger n’ont aucune envie de rentrer en France.

1) Boulot intéressant

Lorsque j’étais en Chine, j’ai rencontré un ami qui a trouvé plus facilement un travail de chercheur en Chine qu’en France. Un autre qui a 28 ans manage une maternité de 30 personnes… Confierait-on à un jeune de 28 ans le management d’une PME de 30 personnes en France ? Un ancien collègue de travail est parti à Hô Chi Minh Ville il y a 2 ans monter une filiale d’un grand groupe Français à moins de 30 ans…   Bref, comme le disait l’article « jeunes partez à l’étranger », partir à l’étranger permet souvent de trouver des opportunités trop rares en France…

2) Pouvoir d’achat hors-norme

En France, les immigrés ont souvent des conditions de travail (ou un métier, un salaire) inférieur aux locaux. En Asie, c’est l’inverse. A boulot égal, les blancs sont mieux payés. Mon ami chercheur était payé 1 300 euros par mois alors que ses collègues de travail, aussi compétents que lui mais Chinois, gagnaient pour le même job 500 euros par mois. C’est injuste mais c’est comme ca. Les blancs sont souvent mieux payés que les locaux, pour différentes raisons d’ailleurs : ils savent que peu de blancs accepteraient d’être payé comme des locaux, et dans le cas de la Chine par exemple, peu de Chinois parlent anglais…

D’un côté, les étrangers sont bien payés, souvent aussi bien voire mieux qu’en France. A l’inverse, le coût de la vie est souvent bas : 2 à 3 fois plus bas en Chine qu’en France, 3 à 5 fois plus bas au Viet-Nam qu’en France. Au final, le pouvoir d’achat de beaucoup d’étrangers est hors-norme en Asie…

En Chine

Prenons l’exemple de la Chine. La plupart des étrangers que je connais (professeurs d’anglais, chercheur, journalistes…) gagnent entre 1 000 et 2 000 euros par mois, certains jusque 4 000 euros par mois. Or, en 2010, à peine 1% des Chinois gagnent, « officiellement » plus de 100 000 yuans – 1 000 euros par mois. Bref, les étrangers vivent très bien, et sont pour la plupart situés en haut de la pyramide sociale. Bien évidemment, les étrangers sont loin d’être les plus riches de Chine (les Chinois richissimes sont de plus en plus courants, 2% des Pékinois sont millionnaires en dollars) mais ils sont loin d’être les moins bien lotis de Chine…

Au Vietnam

Au Vietnam, c’est la même chose. Les salaires sont assez bas (salaire de cadre : 300 euros par mois). Du coup, le coût de la vie est assez bas, car les prix s’adaptent au pouvoir d’achat des gens (logique). Du coup il « suffit » de gagner 9 millions de dongs par mois (330 euros par mois) pour faire partie des classes supérieures, et 15 millions de dongs par mois (550 euros par mois) pour faire partie de la classe sociale A1, le haut du haut de la pyramide sociale.

pyramide-sociale-au-vietnam

Pyramide sociale en fonction des revenus au Vietnam en 2010, source TNS Vietnam

 

Même avec un salaire modeste à l’échelle française, on peut donc très bien vivre au Vietnam ou dans les pays similaires (cf article coût de la vie au Vietnam)… Pour cette même raison, beaucoup d’étrangers tentent leur chance en Asie. Je connais des entrepreneurs ou artistes qui vont en Asie.

La raison ? Même avec peu d’épargne, ils peuvent tenir très longtemps en Asie, de quoi mener à terme leurs projets personnels. Et dans le pire des cas, il suffit de donner 10 heures de cours d’anglais par semaine dans des écoles de langue pour se positionner dans les classes supérieures locales. Ainsi, un ami en Thaïlande travaille 10/15 heures par semaine en télétravail pour une boîte française (de quoi très bien vivre) ce qui lui laisse le temps de monter ses projets perso à côté.

 

 

3) Séduction

La couleur blanche est valorisée en Asie (beaucoup de crèmes de beauté blanchissent la peau en Asie, ou encore beaucoup de femmes Asiatiques se protègent avec une ombrelle pour éviter que leur peau de brunisse) car tout simplement, la peau foncée, c’est la couleur de peau de l’agriculteur, qui travaille dehors et gagne péniblement sa vie. Tandis qu’un peau claire est synonyme de travail au bureau, donc de travail rémunérateur… La préférence de couleur de peau dérive directement du biais financier, à l’image de la France où être bronzé en hiver est bien vu, car synonyme de richesse (partir en vacances en hiver) alors qu’auparavant, les nobles et bourgeois se poudraient la peau pour être plus blanc que blanc…

Les clichés sur les blancs notamment les Francais (French people are so romantic) font que les blancs bénéficient d’un a priori plutot positif. Je n’ai pas encore assez de recul au Vietnam, mais en Chine, il n’est pas rare pour les expatriés locaux de se faire draguer par des Chinoises. Et si les Chinois draguent les blancs, ce n’est pas forcément pour avoir une vie meilleure. Il n’est pas rare que dans les couples où l’homme est blanc et la femme est Chinoise, ce soit la Chinoise qui soit la plus riche des deux…

4) Art de vivre

La France dispose d’un art de vivre génial, mais ce n’est pas l’unique pays du monde a avoir un art de vivre sympa. Je connais beaucoup de Français qui adorent l’Asie, notamment l’Asie du Sud Est. Pour les raisons évoquée précédemment, mais aussi pour l’art de vivre.

Le Vietnam par exemple, c’est :

– 30°C de température moyenne tous les mois de l’année

– Des gens souriants, confiants dans l’avenir, et pas râleur du tout

– Des paysages magnifiques, à couper le souffle

– 3 000 km de plages tropicales et paradisiaques

– Du dépaysement, de l’exotisme

On aime ou on n’aime pas, mais beaucoup d’étrangers tombent sous le charme de ce genre de pays.

Synthèse

Comme je le disais dans cet article, la France demeure un pays formidable : un beau pays (pays le plus touristique du monde) qui a de beaux atouts a sa disposition : état  providence, de nombreuses entreprises, un art de vivre hors du commun… A titre personnel, je sais que tôt ou tard, je retournerai m’installer en France, ou tout du moins en Europe….

Ceci étant, la France a perdu un peu de son lustre ces derniers temps (ascenseur social grippé, gens qui aiment râler pour tout) alors puisque les voyages font la jeunesse, de plus en plus de français décident de partir à l’aventure, pour le court-terme ou pour la vie. Actuellement, 2 à 3 millions de français vivent à l’étranger, et le nombre augmente de 5 à 10% par an.

Il faut dire que vivre à l’étranger, notamment en Asie, ne manque pas d’avantage : exotisme, pouvoir d’achat boosté par le taux de change avantageux euro/monnaie locale et les opportunités de travail intéressant, l’aventure/challenge d’aller vers l’inconnu…

Certes, il ne faut pas idéaliser non plus les pays exotiques qui ont aussi leurs inconvénients :

– Barrière de la langue (nécessité d’apprendre de nouvelle langue), différences culturelles…

– Etat providence inexistant

– Problèmes de visas, de maladies tropicales…

– A Beijing : problème de pollution, insécurité alimentaire…

Mais comme me le disait un ami (celui qui gère une maternité de 30 personnes), quand je suis rentré en France, je me suis senti comme tout le monde, alors qu’en  Chine, je me sens différent… C’est peut être pour cela que beaucoup de Français aiment rester à l’étranger. Pour se sentir différent, s’accomplir personnellement…

 

 




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15 Responses to “Pourquoi certains expatriés n’aiment pas rentrer au pays ?”

  1. philippebd dit :

    D’origine vietnamienne et vivant en France, bravo pour cet article très intéressant qui devrait inciter beaucoup… à partir ! Rien que pour les sous et les filles…

  2. Martin dit :

    Bonjour Philippe

    Je ne parlais pas spécifiquement du Vietnam, mais des pays Asiatiques où généralement, le taux de change est en faveur de l’euro et où les blancs sont plutôt bien percus, mais ce n’est pas spécifique au Vietnam bien sur (euro ou dollars surévalués par rapport aux monnaies asiatiques, à l’exception du yen bien sûr).

    Disons simplement que dans beaucoup de pays non-occidentaux, le blanc est considéré comme exotique/dépaysant (comme un blanc trouvera un pays asiatique exotique) et comme quelqu’un de riche (cf films américains) d’où cet apriori parfois positif, parfois négatif – envers les blancs prétentieux, sans compter le nationalisme/racisme qui est présent dans tous les pays du monde.

    Après il ne faut pas croire, tout le monde ne vient pas pour l’argent et les filles comme tu l’évoque dans ton message. Beaucoup d’étrangers aiment l’Asie, notamment le Vietnam pour son côté dépaysant, les gens souriants (par rapport aux francais qui font le gueule), les opportunités peu présentes dans les pays riches mais nombreuses dans les pays émergents (croissance du vietnam: 8% par an)… Enfin dans n’importe quel pays du monde, on n’a pas sa place au soleil en claquant des doigts. Les Vietnamiens comme beaucoup d’autres pays se débrouillent très bien entre eux, donc pour trouver un travail en tant qu’étranger, il faut vraiment avoir un quelque chose à apporter, le travail ne va pas tomber du ciel en un claquement de doigts… Idem pour les filles: dans n’importe quel pays du monde, on peut facilement trouver une fille d’un soir, d’autant plus en raison de l’apriori positif qu’ont les blancs (en raison du cliché des films américains et du cliché blanc = riche) après trouver une copine sérieuse, c’est plus difficile.

    Ceux qui partiraient en Asie (ou ailleurs) dans l’espoir de devenir riche comme Crésus et d’avoir plein de bimbo autour d’eux risque de déchanter à l’arrivée… Le père Noël n’existe pas, en France ou ailleurs. En revanche, pas mal de blanc (a pékin, je ne sais pas au Vietnam) bénéficient de conditions de vie et de facilité sociale qu’ils n’auraient pas dans leur pays d’origine de par leur statut d’expatrié, il ne faut pas le négliger. En clair, dans n’importe quelle classe sociale de n’importe quel pays, il y a du bon et du mauvais, comme l’avait également publié Fabrice dans cet article
    http://www.instinct-voyageur.fr/l%E2%80%99alcool-et-les-femmes-les-deux-vices-de-l%E2%80%99expatrie/

    Je t’invite également à lire l’article suivant
    As-tu lu l’article http://unfrancaisauvietnam.com/de-quoi-vivent-les-francais-a-letranger/

    Pour finir, a titre personnel, je suis webentrepreneur, donc mon pays de destination n’a aucune incidence sur mes revenus, et j’ai déjà une copine donc bon… Je vois le Vietnam comme une aventure, de nouvelles rencontres, apprendre une nouvelle langue, découvrir de nouveaux paysages… Alors certes, je bénéficie d’un climat avantageux et d’un coût de la vie plus bas qu’en France. Mais d’un côté, en France, il me serait difficile de ne vivre que de mon activité web, donc j’aurai du chercher un emploi pour compléter… En vivant au Vietnam, je participe à l’économie francaise (mutuelle, remboursement d’emprunt étudiant, cadeaux sur Amazon lors des anniversaires de mes proches, cotisations sociale) sans utiliser l’infrastructure francaise, et laisse un emploi à quelque d’autre (celui que j’aurai occupé si j’étais resté en France. De l’autre, je contribue à faire tourner l’économie Vietnamienne en apportant des devises (comme n’importe quel touriste), en aidant l’économie locale (marché, petits tailleurs d’habits, petits bouisbouis locaux, motos taxis, agent immobilier qui m’a trouvé mon logement…) et en promouvant ce pays par l’intermédiaire de ce blog, ce qui attirera inévitablement des touristes supplémentaires au Vietnam.

    Est-ce mal? Je ne pense pas. Après tout, la mondialisation, on la subit tous les jours, alors si on peut profiter de la mondialisation, en faisant que tout le monde soit gagnant au final (la France, le Vietnam, moi) au final, je pense que c’est plutôt positif.

    Pour conclure, il y a du bon comme du mauvais dans l’expatriation et dans n’importe quelle chose de la vie…

    A bientôt

  3. Nadege@Miami dit :

    Bonjour Martin,

    Moi je me suis expatriée deux fois neuf mois donc je me positionne entre court et long terme (plutôt court) mais je n’ai pas de mal à rentrer en France quand c’est le moment. Pour moi c’est la fin d’un chapitre et le début d’un nouveau à chaque fois en France ou ailleurs. Je suppose aussi que c’est parce que je suis jeune et que quand j’aurais une famille j’aurai plus tendance à vouloir me  »caler » quelque part mais pour l’instant ce mode de vie me convient.

    Après c’est vrai que quand on vit à l’étranger en tant que français on est différent, perso à chaque fois que je dis que je suis française on me dit que c’est cool, surtout aux US alors qu’un français en France.. c’est sûr que c’est plus banal !

    Ensuite c’est vrai que le pouvoir d’achat que peuvent avoir les occidentaux dans certains pays ca peut en inciter plus d’uns à faire les valises mais il faut être prêt à accepter la nouvelle culture. Si il y a bien un truc que je ne supporte pas c’est les expats qui créent une mini diaspora et ne font aucun effort pour s’intégrer.

    Enfin comme je le dis souvent, il ne faut croire que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Les français ont parfois tendance à dénigrer leur pays. Les études montrent aussi que la France est un des pays ou les gens sont le moins heureux en comparaison avec le niveau de vie et plus intéressant encore les expatriés ou les français qui ont vécu une expatriation ont tendance à être beaucoup plus heureux que les autres… Je trouve ça intéressant, moi j’aime beaucoup la France et j’ai du mal à partir loin pendant longtemps pour l’instant !

    A bientôt,

    Nadège

    • Martin dit :

      Coucou Nadège

      C’était où la première fois? Ceci étant 9 mois reste assez court, mais rentrer apres plusieurs années peut être difficile (choc culturel inversé)

      Pour le reste, en effet, un francais en france c’est banal alors qu’à l’étranger, c’est le début d’une discussion intéressante (clichés sur la France, oh you are romantic, i love paris et tout le blabla).

      Pour le pouvoir d’achat local, en effet il faut savoir s’adapter. Au Vietnam, je me goinfre de fruits tropicaux, mais mange tres peu de fromage (hors vache qui rit, tres populaire la bas) et pas de vin. Garder ses habitudes alimentaires francaises peut etre excessivement cher à l’étranger… et puis ca n’a pas de charme, autant se frotter à la culture locale et experimenter de nouvelles choses non? A quoi bon aller à l’étranger si c’est pour manger son camembert a chaque repas?

      Pour le reste, comme tu le dis, chaque pays a ses avantages et ses inconvénients. En France, on a certes une belle brochette d’incompétents qui nous gouvernent, que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Mais est-ce mieux dans les autres pays, où la corruption peut être plus importante et la liberté de presse plus faible? Mais on a pas mal de choses que les gens nous envient à l’étranger – notamment l’art de vivre et les produits de luxe, ou la santé gratuite – que nous ne savons pas apprécier.

      Preuve que l’argent ne fait pas le bonheur, le Vietnam est un des pays du monde où les gens sont le plus heureux et confiant en l’avenir 😉 c’est peut être idiot, mais à voir des gens souriants, des commerçants aimables qui me disent bonjour quand ils me voient et se rappellent de mes petites habitudes au point qu’ils savent d’avance ce que je veux sans que je n’ai à ouvrir la bouche, ca fait plaisir et ca met de bonne humeur, et du coup je suis plus aimable à mon tout 😉

      Autrement, ta famille ta manque t-elle de temps en temps Nadège?

      A bientôt 🙂

      Martin

  4. Nadege@Miami dit :

    Salut Martin,

    La première fois c’était en Angleterre.
    Je suis d’accord avec toi il faut adapter son alimentation. Aux US pas question de manger du Nutella à 8 dollars le petit pot lol, ce n’est pas plus mal tu me dira !
    C’est vrai que ca fait plaisir de voir des gens aimables et gentils, ca m’avait surpris quand je suis arrivée à Miami ne serait-ce que le fait que les gens te disent bonjour dans la rue !
    Sinon ma famille et mes amis me manquent parfois mais c’est plutôt le monde de vie et mon petit confort en France qui me manquent souvent.. et après au bout d’un moment que j’y suis j’ai envie de repartir ! Eternelle insatisfaction 🙂

    A bientôt,

    Nadège

  5. Martin dit :

    Oui le nutella aux USA est plutot cher, je n’en ai acheté que 2 ou 3 fois en un an. Quant au Nutella de sous marque, c’est pas terrible aux US… Tu compte rester en France après ton année à Miami? Quels sont tes projets?

  6. Piotr dit :

    Ailleurs on a les responsabilités que l’on nous donne pas en France… d’ou des carrières qui peuvent se faire très vite pour les gens qui sont compétents. Et on peut revenir top-manager en France en étant plus jeune j’imagine.

  7. Martin dit :

    J’imagine, même si après le retour en France n’est pas toujours facile, car quand on est habitué a vivre dans un environnement international, revenir dans un milieu franco francais n’est pas toujours facile…

  8. Revenus dit :

    Revenus…

    […]Pourquoi certains expatriés n’aiment pas rentrer au pays | Un Francais au Vietnam[…]…

  9. jerome dit :

    bonjour,

    cela fait trois semaines que je suis venu m’installer au vietnam ( ho chi minh ) je travaille pour une socété anglaise.
    En France je gagné relativement bien ma vie, et je voudrais savoir pour un contrat local un salaire de 25 millions de dong( 870€ environ )était on va dire  » convenable  » pour vivre en louant appart, scooter etc..
    merci
    Jérôme

    • Martin dit :

      Mon 35m² meublait du centre ville me coûtait avec Internet, électricité, concierge, femme de ménage 2*30min par semaine, eau… environ 300 euros par mois à diviser avec mon amie et moi.

      Au final, sauf dépenses exceptionnelles (voyage, visa…) je comptais environ 400€ par mois pour vivre très confortablement au Vietnam. Comptez 50€ de plus pour la location de la moto si vous en voulez une. Vous allez vivre super bien avec 25 millions de dongs par mois après si vous avez une famille (besoin de logement plus spacieux, frais de scolarité) c’est autre chose.

  10. philippe dit :

    Bonjour,
    J’ai vécu trois ans en Angleterre. Même en revenant assez souvent en France j’ai ressenti un coup de bleues lors de mon retour définitif. J’y suis allé pour perfectionner mon anglais. Quelques changements en France et je suis certain que beaucoup rentrerait ou partirai pour des raisons plus de découverte culturelle. Il suffit d’avoir eu affaire au NHS (secu anglaise) pour reconnaître la chance que l’ont a. De toute façon il ne faut pas rêver…. La question de la dette des pays occidentaux devra être réglée…… le premier budget de la france devant l’éducation, l’armée est le remboursement des intérêts de la dette. Ce jour là il sera bon d’être loin de l’Europe ! Et peut-être que ce sera ces pays d’Asie qui viendront chez nous…..

    • Martin dit :

      Bonjour Philippe

      Cela fait près d’un an que je suis rentré en France et j’ai encore de temps en temps le coup de blues. La déprime des Français, la saleté du métro de Paris (comparé à Pékin), le prix exhorbitant du coût de la vie en France. Le retour à la réalité peut être mais cette réalité me plait pas et me donne souvent envie de repartir.

      En Asie, tout est plus simple. Au Vietnam, mon amie avait trouvé du boulot en une journée, pour l’appart, j’appelle l’agent a 21h, le lendemain a midi, j’ai le contrat de location en main. Bien plus simple qu’à Paris où il faut prouver que tu gagne x euros par mois, que tu as une caution… Tu as besoin de réparer un truc, tu trouves facilement quelqu’un qui te le répare. Tu as faim? tu sors de chez soi tu trouves une femme qui vent des bols de soupe pho bo et tu profites. Simple. En France, tout est compliqué, les gens font la gueule, les commerces ferment tôt…

      J’ai aussi vécu en Chine. A Pékin, trouver du travail est simple aussi, les gens sont sympas et tu vis bien. Un prof d’anglais qui travaille une heure est payé au moins 12 euros, mais avec 12 euros tu peux t’offrir 3 ou 4 petits restos de base ou 50 tickets de métro. En France, le moindre truc te coûte un bras. Comme le disait un ami Français (qui n’a aucune intention de revenir en France), China is the future… (et le Vietnam également)

      Comptes tu te rééxpatrier à nouveau?

  11. Nico le Grec dit :

    Hello,

    perso la France même en vacances j’ai de plus en plus de mal, j’ai vécu près de 5 ans en Allemagne et quasi 3 en Grèce, alors oui il y a aussi des inconvénients à vivre dans des pays étrangers ( et parfois il faut du temps et une compréhension très avancée de la langue pour pouvoir se rendre compte de certains détails pas si glop) mais perso je n’envisage pas de rentrer en France. J’découvre ton blog qui est plein d’articles sympa donc il y a des chances que je me fende d’un commentaire ou deux sur tes autres articles aussi 🙂

    cordialement,

    Nicolas

  12. Martin dit :

    Merci pour ton commentaire sympa Nico

    C’est vrai que plus on reste dans un pays plus on peut voir ce qui se passe derrière les apparences. Quelles choses t’ont le plus marqué en Allemagne ou en Grèce? De nouveaux projets d’expatriation en cours sont à venir?

    A bientôt

    Martin